Ce premier rendez-vous de l'année marquant un moment charnière après la fusion du Club des villes et des territoires cyclables et marchables avec Vélo & Territoires à été l'occasion d'affirmer la volonté de mobilisation pour que le gouvernement ne laisse pas sur le bord de la route le Plan Vélo, aujourd'hui gelé. Â
Dès le début de leur intervention, les co-présidentes ont mis en avant leur priorité : le retour à la pluriannualité des politiques en faveur du vélo et de la marche. Selon elles, les collectivités territoriales ont besoin de prévisibilité pour poursuivre leurs investissements. Françoise Rossignol a rappelé que « la suppression brutale du Plan vélo casse l’engagement de l’État au moment où, dans toutes les collectivités de France, on se projette sur le prochain mandat ». Elle a souligné les conséquences directes de cet abandon, le retard ou abandon de nombreux projets, notamment dans les territoires moins denses.
De son côté, Chrystelle Beurrier a ajouté comprendre les contraintes budgétaires actuelles. Pour elle, « L’absence totale de soutien de l’État serait une décision sans précédent et inacceptable [...] L’effet domino provoqué par le manque d’investissements nationaux pourrait affaiblir durablement les dynamiques initiées ces dernières années ».
Avec les élections municipales de 2026 en perspective, les collectivités doivent disposer de garanties dès 2025. Les co-présidentes ont averti que « sans visibilité sur le soutien de l’État, les crédits alloués au vélo et à la marche diminueront, voire disparaîtront ». Elles ont appelé les parlementaires à plaider en faveur de ces mobilités dans le cadre du projet de loi de finances (PLF).
Françoise Rossignol a mis en lumière les externalités positives des mobilités actives. Améliorations pour la santé, dynamisme touristique, création d’emplois et impact économique. « Ces politiques ont une plus-value énorme», a-t-elle insisté.
Autre priorité absolu abordée lors de cette conférence de presse : la sécurité des infrastructures souvent ignorée lors de la mise en place de ces dernières. « Nous ne voulons pas transiger sur les infrastructures. La sécurité est la première raison pour laquelle nous hésitons à nous mettre en selle ou à pied », a rappelé Chrystelle Beurrier. « Pour le Réseau, l’investissement dans les infrastructures de sécurité est non négociable, car il conditionne directement l’adoption des mobilités actives ».
Pour maintenir la pression sur les décideurs publics, le Réseau Vélo et Marche a intensifié ses actions. Après la conférence, des courriers ont été adressés d'une part à  Philippe Tabarot, Ministre des Transport et d'autre part, à Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition Écologique, ainsi qu’à Élisabeth Borne, Ministre de l'Education, concernant notamment le programme «Savoir Rouler à Vélo».
Par ailleurs, la campagne en soutien au Plan vélo et à la pluriannualité se poursuit, avec près de 500 collectivités et plus de 650 élus ayant déjà signé l’appel qui, à ce jour, est toujours en ligne.   Â
Enfin, notons encore que le Réseau Vélo et Marche réaffirme sa détermination. La mobilisation des collectivités et des élus est indispensable pour garantir l’avenir des mobilités actives. « Pour peser dans les décisions publiques, il faut s’unir et adhérer au Réseau », ont conclu les co-présidentes.
Ce premier rendez-vous de l’année met donc en évidence les défis cruciaux à relever pour maintenir la dynamique des mobilités actives en France. Une mission que le Réseau entend bien poursuivre contre vents et marée et ce, avec persévérance et ambition.