Commencer son périple à Cahors, c’est plonger dans l’âme même du Lot. La ville médiévale, enlacée par une boucle du fleuve, dévoile ses ruelles pavées et son emblématique Pont Valentré. Un café serré en terrasse, un dernier regard sur les façades de pierre blonde, puis l’appel du bitume devient trop fort.
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Alors, pourquoi ne pas prendre la direction Saint-Cirq-Lapopie ? C'est l’un des plus beaux villages de France, suspendu au-dessus des eaux, défiant le vertige. L’ascension est courte mais intense, le souffle se perd autant devant la beauté du panorama que sous l’effort.
Puis vient le Causse de Limogne, ce désert d’herbes rases où le cycliste devient funambule sur des routes étroites, bordées de murets de pierre sèche. Ici, l’espace s’étire, le vent s’invite, et l’on se sent minuscule dans cette immensité taillée pour les âmes nomades.
Le Lot est une ode au slow tourisme. Pédaler, c’est prendre le temps. Le temps d’un détour par Rocamadour, joyau vertical enchâssé dans la falaise. Le temps d’une halte dans un marché de village, où le fromage de Rocamadour se déguste du bout des doigts, accompagné d’un verre de Cahors velouté.
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Le temps, surtout, d’écouter le silence, à l’abri des grands chênes, alors que seule la roue libre fredonne son refrain quelque peut... métallique. Mais qu'on aime bien ! Il nous rassure et nous réconforte. Et que dire des vallées secrètes ? Celle de la Dordogne, bien sûr, royale et majestueuse, idéale pour une échappée contemplative. Mais aussi celle du Célé, plus discrète, où la route suit la rivière avec nonchalance, frôlant les falaises sculptées par le temps. Chaque coup de pédale est un voyage dans le passé, une rencontre avec l’authenticité d’un territoire préservé.
Mais attention : Le Lot ne se livre pas en une seule traversée. Il faut savoir l’explorer par touches, revenir, varier les itinéraires. Vélo de route, VTT, gravel ou randonneuse munie de sacoches, chacun y trouve son bonheur. Son plaisir. Les reliefs exigeants récompensent l’effort par des descentes grisantes, et la douceur des vallées invite au farniente.
Le tout entrecoupé de haltes dans des village qui respirent bon la douceur de vivre. Dans ce pays de caractère, la petite reine trouve ainsi son royaume. Ici, la lenteur n’est pas un obstacle, mais une promesse. Celle d’un voyage où le plaisir de pédaler n’a d’égal que celui des sens.
Meilleure période : d’avril à octobre, pour profiter des paysages verdoyants et d’un climat doux.
Itinéraires phares : la Véloroute Vallée du Lot (160 km entre Cahors et Aiguillon), les circuits autour de Saint-Cirq-Lapopie et le parcours Cahors – Rocamadour pour les amateurs de défis.
Où dormir : des chambres d’hôtes comme Les Falaises à Bouziès, des campings nature en bord de rivière ou des hébergements vélo-friendly labellisés "Accueil Vélo".
Gourmandises locales : vin de Cahors, agneau du Quercy, truffes, melons du Quercy, sans oublier le pastis lotois, une pâtisserie feuilletée délicate.
Préparer son séjour : www.tourisme-lot.com et/ou www.cahorsvalleedulot.com